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Article: La grande traversée des États-Unis du sud au nord - épisode 3

La grande traversée des États-Unis du sud au nord - épisode 3
Nature & Trail

La grande traversée des États-Unis du sud au nord - épisode 3

Une aventure hors norme

 

Épisode 3 : la traversée des États du nord

 

Après avoir traversé le Colorado, Pierre-Loïc arrive dans un troisième État, celui du Wyoming. Quand il quitte le Colorado, il a déjà parcouru la moitié de la CDT, soit environ 1500 miles ou 2400 kilomètres. Dès son arrivée au Wyoming, il se retrouve très vite au milieu d’un très grand plateau appelé le Grand Bassin. C’est un plateau en altitude, encore entre 2500 et 3000m. Ce grand bassin donne l’impression d’une grande plaine avec très peu d’arbres. Contrairement au Colorado où Pierre-Loïc n’a pas vu beaucoup de faune, il a pu observer sur ce grand bassin, ce grand plateau avec peu d’arbres beaucoup d’espèces différentes. Il a croisé entre autres des antilopes, des chevaux sauvages et un très grand troupeau de wapiti. Il y en avait plus d’une centaine qui se sont mis à courir dans la plaine. C’était magnifique.

Au niveau de la météo, il fallait à nouveau se protéger du soleil et du vent. Il se rappelle avoir passé des déjeuners avec un vent ‘de malade’ sans aucun arbre pour se protéger du soleil. Cette traversée du grand bassin aura duré près d’une semaine. Il fallait quand même parcourir presque 400 kilomètres pour traverser ce grand bassin.

Après avoir longtemps été dans cette grande plaine, Pierre-Loïc a fini par voir au loin les prochaines montagnes, la Wind River Range. Ce massif de montagnes est peu connu mais très beau avec une succession de lacs, de sommets, des paysages très variés avec des coins à bivouac extraordinaires. En revanche, il était difficile de rester dehors le soir à cause d’une très grande quantité de moustiques à cette période de l’année et il fallait s’en protéger toute la journée.

Après cette traversée du massif des Wind River Range, il arrive près du fameux parc de Yellow Stone. Il l’a traversé pendant seulement trois jours.  C’est un parc national très sauvage, assez varié et très agréable pour la randonnée. Il a même eu la bonne surprise de trouver des rivières avec de l’eau chaude à 40 degrés et a pu prendre des bains dont il se rappelle encore.

Il a aussi vu son premier Grizzly à Yellow Stone. C’était un jeune Grizzly. Il arrivait de la droite du chemin. Il a fini par repérer Pierre-Loïc. Ils se sont regardés un court moment puis le jeune Grizzly a détalé. Entre randonneurs, l’éventualité de rencontrer un Grizzly était clairement un sujet de conversation. Beaucoup de randonneurs appréhendaient d’en rencontrer un et utilisaient des clochettes ou écoutaient des podcasts sur leur téléphone portable pour faire du bruit et éloigner un éventuel Grizzly de leur chemin. Pierre-Loïc n’était pas dans cet état d’esprit. Il souhaitait au contraire en voir et en rencontrer. Il en rencontrera d’ailleurs plusieurs plus tard pendant sa grande traversée, dont un qui était plus âgé et bien plus massif que le premier qu’il a rencontré dans le parc de Yellow Stone.

À la sortie du parc, Pierre-Loïc passe très vite dans l’Idaho, le quatrième État qu’il traverse après le Nouveau Mexique, le Colorado et le Wyoming. Il a parcouru à ce moment de son aventure près de 2000 miles soit les deux-tiers du parcours de la CDT. Il va maintenant se diriger vers les deux derniers États du Nord, ceux de l’Idaho et du Montana.

Il décrit les montagnes de ces États du Nord, celles qu’il va suivre le long de la ligne de partage des eaux comme des montagnes plus douces avec des îlots forestiers, qui lui rappellent des paysages des Highlands en Écosse. Ce qui l’a le plus marqué, c’était la présence de nombreuses fleurs et de nombreux lacs. De très beaux paysages, assez variés et enfin sans neige. C’est aussi dans ces États qu’il a croisé beaucoup de SOBO, South-Bound, les randonneurs qui traversent les États-Unis aussi le long de la CDT mais dans le sens inverse, du nord vers le sud.

Après des centaines et des centaines de kilomètres de marche, Pierre-Loïc a fait la démonstration comme le dit la chanson que « un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers… », puisqu’au final il aura utilisé cinq paires de chaussures au lieu des trois paires qu’il avait prévues au départ. Les champs de lave au Mexique, l’utilisation de crampons au Nouveau-Colorado, et sur le dernier mois, des chemins surtout faits de cailloux plus que de terre auront eu raison des semelles et de ses chaussures plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Du côté des vêtements, il a pu faire tout le parcours avec un short et deux T-shirts de marque EDELI. Nous l’avions sponsorisé parce que son aventure nous inspirait beaucoup et puis aussi pour tester nos vêtements avec un test grandeur nature : 4800 kms et 111 jours d’affilée au grand air, au soleil, au vent, sous la pluie, la neige… presque toutes les conditions météo imaginables rassemblées en l’espace de trois mois.

Lors de la traversée de l’Idaho et du Montana, longue de 900 miles, Pierre-Loïc a passé des journées entières en pleine nature sans rencontrer personne, une expérience à la fois faite de solitude et d’immersion dans la nature qu’il était venu chercher et qu’il a trouvé surtout lors de cette traversée des États-du-Nord. Il n’a jamais ressenti de lassitude, même si certaines journées se ressemblaient énormément dans le déroulé de la journée et dans les paysages qu’il parcourait. Lors de ces dernières semaines, il a senti chez d’autres randonneurs une envie que ‘cela se termine’. Mais de son côté, il restait toujours heureux chaque matin de pouvoir repartir pour une nouvelle journée de randonnée en pleine nature dans ces vastes paysages et ces grands espaces naturels nord-américains.

Une des dernières anecdotes pendant la CDT de Pierre-Loïc, c’est sa rencontre avec le dernier Grizzly dans le parc qui s’appelle ‘Glacier’ au Montana. Ce Grizzly était de loin le plus imposant de tous ceux qu’il a pu croiser le long de la CDT. Entre sa première rencontre à Yellow Stone et sa dernière à Glacier, il en avait rencontré deux autres. À chaque fois, il s’agissait de Grizzly solitaires, ce qui est préférable à la rencontre par exemple d’une mère avec ses petits. Pierre-Loïc souhaitait vraiment pouvoir rencontrer des Grizzly pendant sa CDT et il en aura finalement croisé quatre, en plus de toutes les autres rencontres avec la faune variée qui vit tout le long du parcours de la CDT : lézards, serpents à sonnette, élans, chevaux sauvages, antilopes… 

Après 4800 kms et 111 jours d’aventure, Pierre-Loïc a fini par rejoindre la stèle qui marque la fin du parcours de la CDT (pour lui et tous les NOBO – North Bound). Malheureusement, ce jour-là, il pleuvait beaucoup et Pierre-Loïc n’a pas pu rester trop longtemps pour célébrer ce moment. Mais dans les jours qui ont suivi, il a réalisé ce qu’il venait d’accomplir. Et il décrit son ressenti dans les jours qui ont suivi la fin de son aventure comme un vrai moment d’apothéose. Il se sentait profondément apaisé et heureux d’avoir pu vivre cette grande aventure du premier au dernier jour.

Après avoir réalisé cette superbe traversée, son conseil tient en deux mots si pareille aventure vous tente : n’hésitez pas ! Bien sûr, il faut avoir du temps pour le faire. Mais ce n’est pas surhumain. Il est possible de faire cette traversée à son rythme. Il faut juste y trouver du sens et avoir envie de se lancer dans cette belle aventure.

Enfin pour tout un chacun, Pierre-Loïc a aussi un conseil, comme un petit secret : ‘faites une nuit à la belle étoile une fois de temps en temps’. C’est une expérience magique pour tout le monde, quel que soit l’âge. C’est d’ailleurs ce qui lui manque maintenant qu’il est de retour, cette vie dehors dans la nature et les bivouacs à la belle étoile.

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